Ordures et immondices : des quartiers et des villes à l’abandon.
Alors qu’une prise de conscience collective a été réalisée ces dernières années concernant la nécessité de prendre soin de notre planète, nous pouvons malheureusement nous rendre compte que nos villes sont de plus en plus couvertes de détritus.
Sans vouloir blâmer les villes du 93, il se trouve que j’ai récemment parcouru les villes de Livry Gargan, d’Aulnay Sous bois, de Clichy Sous bois et de Sevran et je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer deux phénomènes :
– dans les cités, de grands jardins qui pourraient être agréables sont jonchés de détritus en grand nombre et certaines entrées d’immeubles ne donnent pas envie d’entrer
– dans les rues (parfois toutes les rues) et plus particulièrement près des points de collecte des déchets, des immondices s’amoncellent, et je ne parle pas de période de grève.
Le premier phénomène pourrait être résolu très rapidement si des personnes de bonne volonté appliquaient un principe très simple que l’on retrouve dans le livret du Chemin du Bonheur, chapitre 12 :
« Les ordures qui souillent le sol et les réserves d’eau, les branches sèches qui pourraient prendre feu, voilà des négligences auxquelles nous ne sommes pas obligés de contribuer et auxquelles nous pouvons remédier à nos moments perdus. »
L’association ‘Le Chemin du Bonheur’ réalise depuis plus de dix ans ce type d’activité et, bien que ce soit une activité qui pourrait sembler ingrate, les bénévoles en retirent toujours une grande fierté : c’est très gratifiant de redonner à un espace vert sa propreté.
Souvent, un square remis en état reste propre des années. Ce n’est pas vain. Il en va de même pour les allées et les espaces verts au cœur des cités. Il suffirait que plusieurs voisins se réunissent et s’y mettent. En une demi-journée, la physionomie même de la cité peut changer pour le mieux.
Concernant le second phénomène, il doit y avoir dans ces villes une défaillance ou tout au moins un manque de moyens.
La collecte régulière des ordures est indispensable étant donné le nombre de personnes qui occupent les villes. Les dernières grèves à Paris en sont une preuve évidente.
Les services municipaux pourraient s’inspirer des modèles qui font leurs preuves, comme à Sannois (92) siège de notre association, où la création des brigades vertes a permis de mettre en œuvre une politique efficace rendant la ville très agréable dans la plupart des quartiers.
Cela a même donné l’idée aux jeunes de mener des actions de nettoyage participatif plusieurs fois par an, en collaboration avec les services techniques et la mairie.
Si la protection de la planète peut sembler abstraite, tant certaines choses ne nous semblent pas très faciles à mettre en place, il est au contraire très facile d’être efficace et d’améliorer rapidement l’environnement dans lequel on vit.
A vos gants !